Château Cheval Blanc
D’abord simple dépendance du domaine de Figeac, Cheval Blanc prend son indépendance en 1832 lorsque Jean-Jacques Ducasse, alors président du tribunal de Libourne, en fait l’acquisition et y fait construire le château que l’on connaît aujourd’hui. Ses héritiers entreprennent d'importants travaux d’aménagement, notamment en matière de drainage, permettant au domaine d’atteindre, dès la fin du Second Empire, sa superficie actuelle de 39 hectares. À cette époque, il se hisse déjà parmi les domaines les plus réputés de Saint-Émilion. Son terroir singulier, mêlant graves et sables anciens sur fond d’argiles, évoque davantage celui de Pomerol et explique son encépagement atypique pour l’appellation : une majorité de cabernet franc, allié au merlot. Resté entre les mains des descendants de Jean-Jacques Ducasse pendant plus d’un siècle, le cru entre en 1998 dans une nouvelle ère avec son rachat par Bernard Arnault (LVMH) et Albert Frère. Ils confient alors la direction à Pierre Lurton, qui pilote notamment la réalisation d’un chai ultramoderne, conçu par l’architecte Christian de Portzamparc et inauguré en 2011. Membre fondateur du classement de Saint-Émilion depuis 1955 en tant que 1er grand cru classé A, Cheval Blanc choisit toutefois de se retirer du classement en 2022, affirmant ainsi son indépendance et son statut à part.
96/100